Nicolas Sarkozy élu Président de la République

Publié le par Hervé

Nicolas Sarkozy est donc élu ce soir nouveau Président de la République française avec 53,2% des suffrages contre  seulement 46,8% des voix pour Ségolène Royal.
Comme au premier tour, la participation a été très forte : 85%, ce qui représente 38 millions de votants.
Je l'ai personnellement constaté sur la commune de Nort sur Erdre où j'étais assesseur cet après -midi d'un des bureaux de vote. La participation y est monté à 89% ! La candidate y a fait un score de 56% contre 47% pour son rival, on sauve l'honneur !



Candidat libéral choisi par une majorité de Français, Nicolas Sarkozy a voulu rassurer dans son premier discours les électeurs partisans des autres candidats en se voulant le Président de TOUS les Français, dont acte, on verra bien si personne ne restera "sur le bord de la route" comme il le promet. Personnellement, je ne suis pas dupe.

Il a voulu s'adresser aux partenaires européens et aux pays africains, les assurant de son attention future à leur égard.

Ségolène Royal est paradoxalement apparue souriante bien que battue. Elle semble vouloir s'afficher en future leader de l'opposition.
Elle devra s'opposer à Dominique Strauss-Kahn qui veut réformer le PS vers la sociale-démocratie, tandis que Laurent Fabius affiche sa volonté d'ancrer le parti plus à gauche. Tous deux semblent attribuer implicitement la défaite à la candidate.

Un premier bémol sur les images de cette soirée : cette présence policière constante et surabondante en nombre et en moyens (beaucoup de CRS à l'écran dans les rues !) pour garder à distance la foule ou les journalistes, sera-ce une constante de ce quinquennat comme cela a été le cas durant toute la campagne électorale du candidat UMP ?

La passation des pouvoirs entre Jacques Chirac et Nicolas Sarrkozy se fera le 16 mai, le gouvernement devrait être formé avant le 20 mai.

La prochaine étape électorale : les élections législatives les 10 et 17 juin prochains.

Publié dans Politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
Je viens de me faire modérer sur le site de Libération parce que j'ai voulu parler de "nombrilisme de la gauche" et de "déni des résistances internes". Je trouve que la démocratie vue par le journal Libération teintée de censure.
Répondre
L
J'ai trouvé les dirigeants du PS dignes dans la défaite et honnêtes : les urnes ne peuvent pas mentir. Par contre, je trouve que les quelques manifestations de violence anti-Sarko (apparemment attribuées à des extrêmistes de gauche) sont déplacées et anti-démocratiques.
Répondre
H
Les critiques de DSK à 20h10 étaient peut-être prématurées, du fait qu'elles soient publiques tout de suite, idem pour Fabius.Mais il paraît qu'il existe également des dissonances entre Hollande et Royal, voire même que cela a joué depuis le congrés de Dijon en 2005.A voir dans les prochaines semaines, mais j'ai du mal à y voir clair en tant que militant.
L
Il est vrai que la tâche de Ségolène sera délicate. Il faut qu'elle reconstruise un nouveau parti (socialiste ou non). Elle doit assumer son programme et ses prises de position afin de recomposer une nouvelle entité politique. Les dissenssions (ré-)apparaissant au PS sont révélatrices d'un malaise profond. Toutes les sensibilités ne vont pas pouvoir cohabiter jusqu'aux élections législatives comme le fait croire François Hollande, ce serait mentir au peuple de gauche. Il y a tout simplement un risque d'éclatement. 
Répondre
H
Merci Laurent pour les commentaires ! Effectivement, le mieux est que Ségo garde les rênes, mais ça sera pas facile, sa démarche étant en contradiction avec les courants historiques du parti. Ils auraient se poser ces questions en même temps que Sarko prenait le contrôle de l'UMP et le Ministère de l'Intérieur (2005).